Création d’une école de filles

La première école libre de filles de Candé était située dans les locaux de l’hôpital, route d’Angers et date des années 1850. Elle était tenue par les sœurs de Sainte Marie la Forêt, ancienne congrégation dont on ignore le ou les fondateurs mais dont le premier document remonte à 1679.

En 1888, l’abbé Jean Mau est nommé curé de Candé par Mgr Fréppel. Il prend conscience du manque de classes maternelles que l’on appelle alors «asile». Cela coïncide avec la découverte par Mme Emilie Robert du fait que sa propriété est un ancien prieuré acquis dans le cadre des biens nationaux pendant la révolution. Désireuse de rendre à l’église, ces biens qui lui avait été confisqués par l’Etat, elle décide d’employer une partie des richesses de sa famille à la fondation d’œuvres de bienfaisance. Elle achète donc un terrain rue St Nicolas, près de l’église actuelle, où elle fait bâtir les trois classes de l’asile.
Lors de la séparation de l’église et de l’Etat, il faut trouver un lieu pour accueillir l’école des filles: Mme Emilie Robert achète ce terrain de la rue aux Moines (aujourd’hui rue Victor Lassalle) y compris la salle St Denis. On y construit trois classes. Les servitudes (sellerie et buanderie) sont transformées en chapelle (actuelle salle de musique) : les murs sont revêtus du lambris de chêne que nous avons encore. Les vitraux des portes sont exécutés par l’artiste Lavergne de Paris (l’enfant Jésus de la Nativité a le visage de Mgr Rumeau). A l’ouverture de l’école en 1904, Mme Emilie Robert a 72 ans.

Le 19 septembre 1904 (jour de la Sainte Emilie), Sœur Marie Augustine, accompagnée de deux autres sœurs, ouvre la nouvelle école. Les élèves sont toutes accueillies gratuitement et pour les plus démunies, les fournitures sont gratuites, et des vêtements et chaussures leurs sont distribués au début de l’hiver.

En 1929, on célèbre le 25ème anniversaire de l’école et un patronage auquel on donne le nom de Sainte Emilie est fondé.

De l’école primaire au C.E.G.

En 1958, un cours complémentaire de filles est créé à partir de cette école, dirigée par Sœur Renée Landreau, religieuse de Sainte Marie la Forêt, congrégation qui ne possède guère de biens mais se met au service des paroisses. La classe de 6ème est installée au rez de chaussée de ce qui est maintenant le bâtiment administratif et la classe de cinquième à l’étage supérieur : le C.E.G. et l’école de filles cohabitent.

A côté, à St Jean Baptiste, un collège de garçons est créé dans l’école tenue par les frères et en, 1968, c’est la mixité, au 42 rue Victor Lassalle pour les collégiens, sous la direction de Sœur Renée, assistée de Frère Célestin Renaud, responsable des garçons. Les classes ont alors des effectifs avoisinant les 38 / 40 élèves et seule une discipline solide permet un travail efficace.

Au même moment, l’école primaire des filles est transférée dans les locaux de St Jean Baptiste.

C’est alors une période intense de constructions financées par la paroisse et des particuliers : tout d’abord 4 classes sur deux niveaux en prolongement du bâtiment où se trouve la statue de Sainte Emilie, puis 4 classes en prolongement du bâtiment ancien le long de la rue du Grenier à sel, puis 4 classes à l’étage et un grand préau pour relier ces bâtiments. On transforme le grand jardin en contrebas en cour : le collège est lancé avec 22 élèves et quand elle quitte l’établissement, douze ans plus tard, Sœur Renée peut se prévaloir d’un effectif de 400 élèves!

Puis, se succèdent trois chefs d’établissement qui ne restent qu’une année: M. Carabin, directeur et professeur de math et physique (qui possède également une entreprise de scierie), Sœur Marie Bernadette, et Frère Yves Gendron.

M. Terrien est directeur de 1973 à 1979 et met en place un système d’évaluation basé sur des couleurs et des lettres. Sœur Jeanne, prend sa suite en 1979, elle ne ménage pas sa peine pour trouver des financements auprès des entreprises locales pour les classes de transition, elle développe aussi les voyages et quitte l’établissement en 1986.

Le Collège Sainte Emilie

André Martin lui succède en 1986. A son initiative, l’établissement prend le nom de Sainte Emilie au terme d’un vote démocratique où il fallait choisir entre Charles de Foucauld, Edmond Michelet et Sainte Emilie.

En 1990-1991, c’est l’aménagement des locaux administratifs et des deux classes sous le préau. Le collège fourmille alors de projets : échange avec la Hongrie, partenariats avec les entreprises locales…

M. Bernard Lavialle (directeur de 1994 à 1999) réalise en 1996 l’aménagement de la cour des rosiers et commence la rénovation des façades.

Lui succède en 1999, Catherine Julienne qui se lance dans de nouveaux travaux:

• le 19 mars 2002, un bâtiment de 4 classes est inauguré et, durant l’été, c’est l’agrandissement et le réaménagement du C.D.I., de la salle multimédia, de l’espace technologique et de la salle d’étude, sous la présidence de M. Séjourné.
• en 2006, le laboratoire de sciences physiques est entièrement réaménagé et informatisé sous la présidence de Mme Chauviré.
• rentrée 2009: ouverture d’un nouveau self.
• rentrée 2010: agrandissement de la cour du bas.

Septembre 2016, Nathalie Coulbault accepte la mission de chef d’établissement après le départ en retraite de Catherine Julienne.

Septembre 2019, Isabelle Chauveau prend la suite de N. Coulbault et devient chef d’établissement.